Les recherches entreprises dans les sciences sociales sur le genre permettent de lever le voile sur les rapports sociaux de sexe et de mener une réflexion critique sur les diverses manifestations de tout un code social qui de tout temps a toujours normalisé la domination masculine.
L’expression la plus manifeste est l’usage de la violence tant physique que symbolique. Les violences physiques, psychologiques et sexuelles à l’égard des femmes sont devenues une pratique courante dans de nombreux pays du monde. Cette violence est au centre des actions individuelles ou collectives et de par son caractère destructeur menace continuellement la paix, la stabilité des liens sociaux. Celle-ci se retrouve dans la famille, clé de voûte de la reproduction des groupes où elle atteint sa composante la plus fondamentale, à savoir la femme. . Les femmes qu’elles soient professeurs ou analphabètes, riches ou pauvres sont victimes de violence dont les manifestations changent de forme selon les réalités socioculturelles.
De nombreux sociologues ont tenté d’apporter un éclairage du phénomène en montrant que les violences contre la femme sont manifestes et perdurent au Sénégal à cause de la disparité entre homme et femme dans la prise de décision. Elle est le résultat d’un système patriarcal qui accorde trop de pouvoir à l’homme. Enrayer ce fléau suppose donc opérer une révolution mentale qui permettra de traquer ces disparités jusque dans les représentations sociales les plus profondes qui les légitiment et les tolèrent. Voila tout le défi que doivent relever les organismes de défenses des femmes mais également les autorités étatiques.
Maguette Ndiaye, Fatoumata baba Sakho et Cina Gueye